Par: K. de Waard Wagner
Je suppose que j’étais le premier à conduire une Citroën M35 aux Pays-Bas. A l’époque je travaillais chez Citroën Amsterdam, j’assurais les dépannages pendant le week-end. Pour ce but je disposais d’une HY. Un dimanche matin on m’a bipé par mobilophone. Chez l’Hotel de l’Europe en plein centre ville, tout près de la Tour de Monnaie, une Citroën ne pourrait plus démarrer.
Quand j’y arrivais, j’étais stupéfait de voir qu’il s’agisse d’une Citroën M35 avec une remorque sur laquelle se trouvaient deux bateaux à voile du type 420. Le propriétaire, un gars assez jeune, était un membre de l’équipe nationale de France, en route pour la course à voile à Sneek.
Je suppose que j’étais le premier à conduire une Citroën M35 aux Pays-Bas. A l’époque je travaillais chez Citroën Amsterdam, j’assurais les dépannages pendant le week-end. Pour ce but je disposais d’une HY. Un dimanche matin on m’a bipé par mobilophone. Chez l’Hôtel de l’Europe en plein centre ville, tout près de la Tour de Monnaie, une Citroën ne pourrait plus démarrer.
Quand j’y arrivais, j’étais stupéfait de voir qu’il s’agisse d’une Citroën M35 avec une remorque sur laquelle se trouvaient deux bateaux à voile du type 420. Le propriétaire, un gars assez jeune, était un membre de l’équipe nationale de France, en route pour la course à voile à Sneek.
Le propriétaire me disait que une des deux bougies ne fonctionnait plus et que voilà la cause pourquoi la M35 ve voulait plus démarrer. Un moteur monorotor a 2 bougies, une Beru et une Bosch. Le carnet de bord sous la siège conducteur montrait qu’il avait déjà changé les bougies très souvent, il s’était habitué de faire ça, mais il avait oublié d’amener la boîte avec les bougies neuves sur la table chez lui en France… Mais j’avais une idée ! on l’imperméabiliserait avec de la laque d’une des dames dans l’hôtel. Après séchage on la montait dans le moteur, mais malheureusement il ne démarrait pas.
Je proposait de transporter la M35 avec sa remorque au garage à la Stadionplein afin de pouvoir y travailler immédiatement le lundi. Le propriétaire partait pour Sneek avec les autres et il tiendrait contact avec Citroën à Amsterdam. Il voyait ma grande passion pour cette Citroën extraordinaire. Jusqu’alors j’en n’avais que lu et jamais vu.
Ce lundi je commençais tout de suite, chercher une bougie, ce qui n’était pas du tout évident. Rapidement tout le monde savait qu’il y avait une Citroën exceptionelle au lieu de travail de Kees. Je téléphonais à toutes les adresses où on vendait des bougies, et partout on disait : “…connait pas.”
Alors je me disais qu’en Hollande il n’y a qu’une adresse pour les moteurs rotatifs, l’Ets. van Oorschot à Rotterdam, où on vendait des NSU Ro 80. Et aussi la NSU Prinz Spider avait un moteur monorotor. Un coup de téléphone et voilà, ils avaient une telle bougie. Alors en route pour Rotterdam pour la chercher et peu après on rentrait à Amsterdam – à l’époque les routes n’étaient pas encore si encombrées qu’aujourd’hui.
Après montage de cette bougie qui a déjà coûté de l’or, le moteur démarrait immédiatement, et puis pour moi et un collègue de la service technique c’était le moment d’aller essayer la M35. Et pour être sûr que la bougie était bonne on a fait un tour d’essai très long. Quelle experience de rouler avec une telle voiture ! A 7000 tours un témoin sonore indiquait qu’il fallait passer une vitesse supérieure. Parce que le bruit d’un moteur rotatif est incomparable avec celui d’un moteur ordinaire. Et puis la suspension hydraulique. Ce n’était qu’alors qu’on se rendait compte comment tout fonctionnait.
Etant rentré on a téléphoné au propriétaire, qui est directement venu de Sneek pour chercher sa M35 et la remorque avec les bateaux à voile, parce que ça c’était la raison pour lui d’être aux Pays-Bas. Moi je m’étais enrichi d’une expérience Citroën et à ce moment-là je ne savais pas encore que des années plus tard je conduiserais beaucoup de kilomètres en M35.
